Comment la Théorie U m’a appris à écouter autrement
On parle souvent de transformation comme d’un changement de cap.
Mais avant de redessiner la trajectoire, encore faut-il savoir d’où l’on agit. C’est là que commence la Théorie U, développée par Otto Scharmer au MIT (dans la photo avec moi à #ChangeNow en avril 2025): une méthode de leadership qui invite à descendre en soi pour laisser émerger un futur plus juste — pour soi, pour les autres, pour le monde.
Suspendre, rediriger, lâcher-prise
La Théorie U propose trois gestes simples, mais profondément transformateurs :
Suspendre ses jugements, pour voir le réel avec un regard neuf.
Rediriger son attention du mental vers le cœur, pour écouter autrement.
Lâcher-prise, afin de laisser émerger ce qui cherche à naître.
Ces trois mouvements constituent une descente vers la source — un moment où l’on cesse d’agir selon les automatismes du passé pour se relier à quelque chose de plus vaste : une intention vivante.
À la croisée des chemins
Lorsque j’ai intégré le DU Leadership, Méditation et Neurosciences, je me trouvais à un tournant.
Mon parcours de vingt ans dans la banque d’investissement m’avait menée loin ; mais au fil des années, mais au fil du temps, un écart s’est creusé entre la réussite extérieure et ce qui, intérieurement, faisait sens pour moi.
Je savais que je devais changer de regard — pas seulement sur le monde, mais sur ma manière d’y être présente.
Rencontrer la Théorie U a été pour moi un choc salutaire.
Elle m’a offert un cadre, non pas pour agir plus, mais pour désapprendre : déconstruire les schémas anciens, les récits intérieurs, les loyautés invisibles.
Cette descente — à la fois intellectuelle, émotionnelle et corporelle — m’a conduite à une découverte essentielle : mon corps est ma boussole.
Un futur désirable
Expérimenter les trois mouvements de la Théorie U m’a reconnectée à une source de sens et d’action que je cherchais sans le savoir.
C’est un chemin exigeant, mais fécond : il m’a permis d’incarner un leadership plus conscient, plus vivant, plus humain.
“Voyageur, il n’y a pas de chemin,
le chemin se fait en marchant.”
— Antonio Machado