Liberté (en) action
La réalité n’existe pas en soi.
Elle se co-construit dans la relation — à l’autre, au monde, à soi.
Les chercheurs Michel Bitbol et Perla Kaliman le rappellent chacun à leur manière :
nous ne sommes pas de simples observateurs de la réalité, mais participants de son émergence.
Chaque interaction, chaque regard, chaque geste participe à façonner le monde que nous habitons.
Cette compréhension nous ouvre à une responsabilité fondamentale : celle de co-créer consciemment notre réalité.
Nous avons, à chaque instant, la liberté — et le pouvoir — de choisir la qualité de notre présence, de notre attention, de notre intention, puis de notre action.
Dans cette dynamique, action et perception ne sont pas séparables.
L’action n’est pas la conséquence d’une pensée abstraite : elle est déjà inscrite dans le geste même de la perception.
Francisco Varela parlait d’enaction pour désigner ce processus :
nous ne percevons pas un monde préexistant, nous participons à son surgissement.
Autrement dit, le réel n’est pas un décor : il est un dialogue permanent entre l’être et son milieu.
Ainsi, la transformation ne commence pas avec des plans ou des stratégies, mais avec un changement d’attention.
Changer de regard, c’est déjà changer le monde.